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Ideescosmetiques
28 janvier 2010

Fausta, Claudia Llosa

C'est un film péruvien, qui a eu l'ours d'or au dernier festival de Berlin. Je suis allée le voir au MK2 de Beaubourg il y a quelques mois. Je suis une sorte de cinéphile. C'est à dire que quand les choses ne vont pas trop mal, je vais régulièrement au cinéma et j'y prends plaisir. Je n'ai pas encore le bagage du cinéphile, ce tourbillon de films auxquels on peut se référer, songer, comparer.
Parmi les films que j'ai vus récemment, j'ai beaucoup aimé:

  • Le sus nommé Fausta
  • Jaffah de Karen Yedaya
  • Amerikkah
  • Les lascars
  • Dogville
  • Les quatre cents coups, Baisers volés
  • Mon oncle d'Amérique, d'Alain Resnais
  • Les diaboliques (La version de Henri Georges Clouzot)
  • Babel
  • La Belle et la bête de Cocteau
  • Teorema, Les milles et une nuit, Medea de Pasolini
  • Metropolis
  • Persepolis

et d'autres, je me rends compte que la liste n'est pas forcément le moyen le plus habile d'aborder ses passions.

Fausta, ou la teta asustada, c'est l'histoire de Fausta, une jeune fille dont la mère lui a transmis la terreur par son sein. Fausta est une bâillonnée du coeur, elle s'est enfoncé dans le sexe une pomme de terre pour se prémunir du viol. Toute sa vie est comme vécue dans l'attente de la douleur.

Les scènes et les couleurs sont très belles, on a parfois l'impression que la réalisatrice a peint chaque scène avant de la tourner. Les acteurs ne jouent pas, ils sont.

Fausta chante. Des chansons que sa mère lui a transmises. Des chansons d'une beauté calme et limpide, dont les paroles sont dans une langue inconnue ( pas l'espagnol). Les mélodies sont envoutantes, d'un autre univers et presque maternelles cependant.

Réussite visuelle et auditive.
Le vrai défi du film est ailleurs. Comment aborder sans vulgarité la douleur et le traumatisme, comment montrer sans niaiserie la sortie de cette partie là de la vie? Le pathos et les larmes seraient un choix aisé. Ici on choisit le chemin du pathos difficile. Il y a un réalisme terrible, je dirais comme tous ces drames que l'on côtoie et que l'on ne remarque que par une tension vers les autres. On suit Fausta dans ses journées, dans ses occupations banales, dans sa rencontre avec sa patronne, musicienne grande et blonde quand Fausta a le physique beau et puissant des Indiens du Pérou. L'histoire progresse peu; c'est le contraire du story telling. En racontant tout le film, je n'aurais rien dit du film. Comme cela se doit. Le monde de Fausta, par un changement de lumière subtil, s'est modifié. La vie n'est pas plus belle, mais on l'accepte mieux. J'imagine difficilement désormais une autre narration de la sortie de la psychose.

Le DVD est disponible sur amazo, et sans doute  ailleurs.
Un lien qui semble tout naturel.

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